Le 11 novembre est une date profondément ancrée dans la mémoire de Soissons. Ville lourdement marquée par les ravages de la Première Guerre mondiale, Soissons se rassemble chaque année pour célébrer l’Armistice et rendre hommage aux combattants tombés pour la liberté.

🌍 Un passé marqué par la guerre 

Le 11 novembre 1918 marque la fin des hostilités pour Soissons, mais aussi le début d’un immense chantier : à l’automne 1918, la ville est libérée, mais elle est quasiment entièrement détruite. Selon les archives municipales, 80 % des habitations ont été détruites et la population doit faire face à un travail de reconstruction colossal. 

Georges Muzart, témoin de cette époque, rapporte dans ses mémoires des années difficiles : pénurie d’eau, d’électricité, et efforts constants pour reloger les habitants. 

🏛️ Lieux de mémoire symboliques 

Soissons abrite plusieurs monuments qui témoignent de son histoire tragique : 

• Le Mémorial britannique de Soissons, dédié aux soldats du Commonwealth disparus lors des combats sur l’Aisne, est un symbole fort de la solidarité internationale.
• La cérémonie du 11 novembre se tient traditionnellement place Fernand‑Marquigny, devant le monument aux morts, un lieu central de recueillement dans la ville. 

📆 Une commémoration ancrée dans la vie locale

Chaque année, la municipalité organise une matinée de commémoration :

• Des ateliers ludiques et pédagogiques sont proposés sous les auvents du marché couvert, permettant à tous — enfants, familles, visiteurs — de s’impliquer dans la mémoire collective. 
• À 11h, une cérémonie officielle réunit élus, anciens combattants, et citoyens, avec dépôt de gerbes et recueillement. 
• La journée se conclut souvent par un moment de convivialité : un verre de l’amitié et des échanges entre participants témoignent de la valeur du partage et de la transmission.

💡 Pourquoi cette commémoration est essentielle

• Le devoir de mémoire à Soissons joue un rôle pédagogique : il permet aux nouvelles générations de comprendre le coût de la paix et le sacrifice des anciens. 
• L’hommage n’est pas seulement symbolique : il est le reflet de la résilience de la ville, reconstruite après des destructions massives, et de sa volonté de ne jamais oublier. 
• Enfin, cette journée renforce les liens entre les habitants : la mémoire est une force de cohésion sociale, un pont entre le passé et l’avenir.